Analyses filmographiques

1971/1981

Faustine et le bel été (1971) Nina Companeez

Scénario : Nina Companeez

Avec : Isabelle Huppert, Isabelle Adjani, Francis Huster, Jacques Weber, Muriel Catala.

Faustine (Muriel Catala), une adolescente au font buté et aux yeux de garce, vient passer ses vacances à la campagne chez ses grands parents. Au hasard de ses promenades, elle découvre qu'une maison voisine est habitée par toute une famille pépiante (dont Isabelle Adjani). Fascinée par ce monde où cousins cousines flirtent en tapinois, la fausse ingénue épie les ébats bucoliques et les manoeuvres troubles de ces jeunes libertins, se joue du jeune homme qui cherche à la séduire, avant de se donner, vierge provocante, à un veuf qui a les rides de l'expérience.

Isabelle Huppert est la copine de classe de Faustine et n'apparaît que pendant la première minute du film pour demander à Faustine ce qu'elle fait pendant l'été.


Le Bar de la fourche (1972)Alain Levent

Origine : France

Scénario : François Boyer, Philippe Dumarcay, Alain Levent

D'après le roman de Gilbert de Voisins

Images : Manuel Machuel

Musique : Jacques Brel, François Rouber, Gérard Jouannest

Genre : aventures

Durée : 90 min.

Bourlingueur, fin joueur, trousseur de jupons, libertaire et amoureux de la vie, Van Horst, un Flamand engagé dans l'armée française pour des raisons culinaires, se retrouve au Canada à la fin de l'année 1916, tandis que la guerre fait toujours rage. Il a déjà parcouru 5.000 kilomètres pour retrouver Maria, une fille qu'il a aimée, quittée et dépouillée de ses économies, vingt ans plus tôt. Sur sa route, il rencontre Olivier, un adolescent en rupture de famille dont il décide de faire l'éducation parce qu'il lui rappelle sa propre adolescence. Les deux amis ne tardent guère à échouer au "Bar de la Fourche", maison hospitalière tenue par Maria....Annie (Isabelle Huppert), pre et rouée, tendre et cruelle, se pique d'attirer le trousseur de jupons dans ses bras fripouilles. La petite garce se fait agressive et provocante...


César et Rosalie (1972) Claude Sautet

Scénario : Jean-Loup Dabadie et Claude Sautet

Avec : Yves Montand, Romy Schneider, Sami Frey, Isabelle Huppert.

Rosalie a trente ans. Après un mariage malheureux avec un peintre, elle vit avec César : un ferailleur plein de fric, autodidacte et prisonnier d'un égo¨sime inconscient, mais dont l'éxubérance, la générosité et la vulnérabilité font oublier le caractère conquérant. Lors d'un mariage, elle retrouve David, son amour de jadis : un artiste discret, ironique, romantique. Avec une sorte de désespoir, les deux rivaux se disputent une Rosalie déchirée. Au cours d'une virée superbe en Vendée, nous découvrons la sarabande des soeurs, des amis, des amants. Isabelle Huppert incarne Marité, l'une des jeunes soeurs de Rosalie.


Les Valseuses (1973) Bertrand Blier

Scénario : Bertrand Blier

Avec : Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Miou-Miou, Isabelle Huppert.

La folle vadrouille de deux loubards au petit cerveau et à la grande gueule aqui vivent de chapardages et de bonnes grosses blagues. Un soir, ils "empruntent" une voiture et, surpris par le propriétaire, sont obligés de filer en cavale. Auc ours de leur randonnée éperdue, ils rencontrent des filles ; Marie-ange, une shampouineuse docile mais frigide; Jeanne, une quinqagénaire sortant de prison qui leur fait découvrir la tendresse; Jacqueline (Isabelle Huppert), une pucelle en rupture d'autorité paternelle qui rêve d'échapper à l'asphyxie bourgeoise...


L'Ampélopède (1974) Rachel Weinberg

Scénario : Rachel Weinberg

Avec Isabelle Huppert, Jean-Marie Marguet, Jean Pignol.

Dans un village de Sologne, une jeunne fille qui s'ennuie (Isabelle Huppert) se raconte une histoire fantastique nourrie par les problèmes sociaux et économiques de la région et par les fantasmes propres aux enfants de son âge. Elle se met à rêver d'un animal fabuleux, l'ampélopède, sorte de monstre mi-homme, mi-singe menacé par la civilastion des technocrates.


Aloïse (1974) Liliane de Kermadec

Scénario : André Téchiné

Avec : Delphine Seyrig, Isabelle Huppert, Caroline Huppert, Jacques Weber.

L'histoire véridique d'une suissesse qui rêva d'être cantatrice mais, orpheline de mère, et conditionnée par l'éducation qu'on donnait aux filles, resta auprès de son père, refusa l'amour d'un jeune ingénieur qui la demandait en mariage et devint gouvernante dans l'Allemagne de guillaume II. En 1914, elle s'exalte, crie son incompréhension, harangue les gens de la rue, jette ses meubles par la fenêtre. Elle est internée dans un asile psychiatrique. Là, elle se met à écrire puis à ddessiner sur des papiers d'emballage des oeuvres imaginaires aujourd'hui reconnues, passées à la postérité. Isabelle Huppert incarne aloïse jeune et Delphine Seyrig Aloïse adulte.


Rosebud (E-U 1974) Otto Preminger

Distribution : Peter O'Toole (Lawrence Martin), Richard Attenborough (Edward Sloat), Cliff Gorman (Yafet Hamlekh), Claude Dauphin (Charles André Fargeau), Raf Valone (George Nikolaos), Peter Lawford (Lord Carter), John V. Lindsay (sénateur Donovan), Isabelle Huppert (Helen Nikolaos)

Sur le yacht du multi-milliardaire Charles André Fargeau, sa petite-fille Sabine et quatre de ses amies, Helen, fille d'immigrés grecs, Margaret, fille d'un lord anglais, Gertrude, fille d'un riche industriel allemand, et Joyce, fille d'un sénateur américain, sont kidnappées en pleine nuit par un groupe de terroristes Palestiniens qui suppriment l'équipage. Tandis qu'elles sont transférées sur un autre bateau puis emprisonnées dans les sous-sols d'une villa en Corse, le "Rosebud" est dirigé en pilotage automatique vers les côtes israéliennes. Placée devant une caméra, Helen fait lecture de la première exigence palestinienne....Les jeunes filles sont délivrées grâce au flair d'un sujet britannique agent de la CIA


Sérieux comme le plaisir (1974) Robert Benayoun

Scénario : Jean-Claude Carrière

Avec : Isabelle Huppert, Jane Birkin, Serge Gainsbourg, Jacques Villeret.

Deux garçons et une jeune fille, petits minets, jolis minois, mènent une existence commune basée sur une promiscuité coquine. Au jour le jour, à la joie la joie. Larges d'esprit et libres de coeur, ils prennent toutes leurs décisions en tirant au sort. Un jour, sur un coup de dés, ils prennent la clé des champs. Au cours de leur randonnée, et de leurs entrechats, ils rencontre Buster Keaton et Laurel et Hardy, Gainsbourg et... Isabelle Huppert.


Le Grand délire (Fr., 1974.) R., Sc., Dial. : Denis Berry

avec : Jean Seberg (Emily), Pierre maise (Pierre), Isabelle Huppert (Marie), Wolfgang Preiss (Artmann), Stefnnia Casini (Sonia).

Pierre, un jeune paysan, se lie avec deux jeunes bourgeois, John et Sonia, le frère et la soeur. lntroduit chez eux, il est séduit par Emily, la maîtresse américaine de John. Après la mort du père, qui forniquait avec la bonne, Marie, Pierre a l'idée de transformer la maison en bordel. Pour cela, il faut convaincre Marie d'accepter de faire la putain, et recruter d'autres pensionnaires parmi les demandeuses d'emploi. Lorsque l'affaire devient prospère, Pierre est évincé par Emily. II s'en va amer et déçu. Un film déplaisant qui ridiculise avec méchanceté les exploitants et les exploités. La charge est lourde et le comique grotesque. Seules surnagent la beauté de Jean Seberg et la naïveté de Pierre Blaise.

Claude Bouniq-Mercier


Dupont Lajoie (Fr.. 1975.) R. : Yves Boisset ; Int. : Jean Carmet (Georges Lajoie), Ginette Garcin (sa femme), Pierre Tornade (Colin), Pascale Roberts (sa femme), Isabelle Huppert (Brigitte, leur fille). Miehel Peyrelon (Schumacher). Jean-Pierre Marielle (Léo Tartaffione), Jean Bouise (le commissaire Boular), Robert Castel (Loulou), Mohamed Zinet (le frère de Said), Jacques Villeret (Gérard), Victor Lanoux (le costaud), Henri Garcin (le haut fonctionnaire).

Dans un camping du Midi, quelques couples de Français moyens se retrouvent chaque été pour passer des vacances ensoleillées, sous le signe de la rigolade. Georges Lajoie, un après-midi, tente de violer la jeune Brigitte Colin. Elle se débat... Il la tue. Il transporte son corps sur un chantier voisin, faisant ainsi accuser des travailleurs immigrés. Une ratonnade s'organise. Un Arabe, Saïd, est lapidé. En haut lieu, on demande au commissaire Boular de classer l'affaire. Les vacances finies, le frère de Saïd abat Lajoie d'un coup de fusil.

Il est toujours salutaire de dénoncer la bêtise humaine, le racisme ordinaire. Mais dans ce film, le trait est lourd, la charge caricaturale, stéréotypée. Quant à 1'épilogue, il est pour le moins contestable.

Claude Bouniq-Mercier


Je suis Pierre Rivière (Fr., 1975,) R., Sc., Dial., Pr. : Christine Lipinska

avec : Jacques Spiesser (Pierre Rivière), Michel Robin (son père), Thérèse Quentin (sa mère), Isabelle Huppert (Aimée). En 1835, un jeune paysan normand, Pierre Rivière, assassine à coups de serpe sa mère, sa soeur, et son jeune frère. Puis il sort tranquillement avec l'intention de se dénoncer; mais, par lâcheté, i1 erre pendant un mois, se faisant remarquer par ses excentricités. Il est arrêté, jugé, condamné à mort. Le roi commue sa peine en prison à perpetuité. Certain que seule « la mort immortalisera son geste », il se pend dans sa cellule. Christine Lipinska s'inspire d'un mémoire écrit par Pierre Rivière dans sa prison, dont les extraits sont lus en voix off. Dans un style simple, clair, évident, elle réalise un beau film où elle s'intéresse moins à l'identité du personnage qu'à son environnement social

Claude Bouniq-Mercier


Docteur Françoise Gailland (Fr., 1975.) R. : Jean-Louis Bertucelli.

Avec: Annie Girardot (Françoise Gailiand), Jean.Pierre Cassel (Daniel Letessier), François Perier (Gérard Gailland), Isabelle Huppert (Elisabeth), William Coryn (Jullen), Suzanne Flon (Geneviève Lienard), Anouk Ferjac (Fabienne Cristelle), Michel Subor (1'interne), André Falcon (le patron), Joséphine Chaplin (Hélène Varese).

Françoise Gailland, professeue agrégé, médecin des hopitaux, est une femme énergique qui consacre beaucoup plus de temps à son métier qu'à sa famille, que ce soit son mari Gérard qu'elle délaisse, sa fille Elisabeth qui est enceinte, ou son fils Julien qui manque d'affection. Lors d'un examen systématique, elle découvre qu'elle est atteinte d'un cancer du poumon. Elle refuse d'abord la vérité et fuit avec son amant Daniel. Puis elle se ravise et se fait opérer par un ami. Sa volonté lui permet de guénr, sa famille se trouvant enfin réunie autour d'elle. D'un livre bouleversant de simplicité, il ne reste qu'une accumulation de clichés. Personnages et situations sont stéréotypes. Le happy end paraît plaqué et invraisemblable. Quant à Annie Girardot, elle fait merveille dans son rôle de médecin "grand coeur, grande gueule".

Claude Bouniq-Mercier


Le Petit Marcel (1976) Jacques Fansten

Scénario : Jean-Claude Grumberg

Avec : Jacques Spiesser, Isabelle Huppert, Yves Robert.

Un jeune homme bien propret et trop naïf débarque dans la grande banlieue parisienne avec un camion hérité de son père et des intentions pacifiques. Il s'acoquine avec une bande de jeunes chômeurs sympathiques, mais, manipulé par le commissaire, il devient indicateur de police. Et, malgré l'amour de la jeune Yvette (Isabelle Huppert), trahit plus ou moins consciemment ses innocents camarades.


Le juge et l'assassin (1975) Bertrand Tavernier

Scénario : Jean Aurenche

Avec : Philippe Noiret, Michel Galabru, Isabelle Huppert.

Un juge arriviste et sans scrupules part en chasse contre un trimardeur vagabond qui éventre les bergers et les bergères des campagnes ardéchoises. L'un plaide l'efficacité d'abord et milite pour une justice expéditive. L'autre est un mystique assoiffé de pureté et dérangé par un chagrin d'amour. Lorsque le tueur tombe entre les griffes de l'inquisiteur officiel, les rôles s'inversent : le juge fanatique se change à son tour en bourreau, envoie sa proie à l'échafaud et perd sa maîtresse (Isabelle Huppert) écoeurée par ses ruses de diable.


La Dentellière (1976) Claude Goretta

scénario : Pascal Lainé

Avec : Isabelle Huppert, Yves Beneyton, Sabine Azéma.

Pomme (Isabelle Huppert), une shampouineuse humble, obscur, renfermée, part en vacances avec sa copine Marylène, une graine de Marilyn, dragueuse, exubérante qui fond en larmes au moindre désespoir de flir. Pomme rencontre un intellectuel verbeux et rentre vivre avec lui à Paris. Mais bientôt l'étudiant s'aperçoit que sa compagne reste étrangère à sa culture et à ses ambitions. Il la quitte. Elle ne s'en remet pas...


Les Indiens sont encore loin (1977) Patricia Moraz

Scénario : Patricia Moraz

avec Mathieu Carrière, Christine Pascal, Isabelle Huppert.

Une adolescente, Jenny Kern (Isabelle Huppert), est retrouvée morte de froid et d'épuisement dans la neige à l'orée d'une forêt, dans la banlieue de Lausanne. Comment ? Pourquoi ? C'est ce que nous essayons de comprendre en suivant la dernière semaine de la vie de cette jeune fille sage et réservée qui vit seule avec sa grand-mère, solitaire, mystérieuse, misanthrope, rebelle aux futilités de ses camarades de classe.


Des enfants gâtés (1977) Bertrand Tavernier

Scénario : Christine Pascal

Avec Christine Pascal, Isabelle Huppert, Michel Piccoli, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Christian Clavier, Martin Lamotte, Gérard Jugnot.

Dans un Paris étouffé par ses immeubles neufs et malades de ses taudis, Tavernier montre que les enfants ne sont oas souvent au paradis. Un réalisateur de films soucieux d'écrire dans le calme son prochain scénario rencontre une jeune voisine en quête d'équilibre snetimental et économique. Chassés croisés du don Juan capricieux entouré par une épouse confrontée à son ménage, et une maîtresse aux abois. Les deux amants, l'artiste et la militante, sont plongés dans une lutte de locataires et lors de leurs démarches sociales, rendent visite à un député giscardien, dont on aperçoit la secrétaire (Isabelle Huppert).


Violette Nozière (1978) Claude Chabrol

Scénario : Odile Barski

Avec : Isabelle Huppert, Stéphane Audran, Jean Carmet, Jean-Pierre Coffe.

En 1933, une jeune fille (Isabelle Huppert) empoisonne son père et sa mère. Le père meurt. La mère survit et accuse sa fille. L'opinion se passionne. En prison, elle maudit ses parents, se tourna vers Dieu et, plus tard, sera réhabilitée. Claude Chabrol tente de comprendre son geste meurtrier. Il peint la médiocrité du ménage, la pitoyable trivialité du couple. La vie dans un étouffoir. Et la métamorpose de Violette qui, la nuit, se transforme en allumeuse fardée, débauchée de chambres d'hôtels, silhouette sophistiquée qui, ô scandale, fume dans la rue...


Retour à la bien aimée (1979) Claire Denis. Avec Jacques Dutronc et Bruno Ganz.

Julien, devenu obscur pianiste dans un cours de danse après avoir été brillant concertiste, recourt aux services d'un jeune homme, un certain Keller, qu'il manipule et à qui il demande de se faire photographier en compagnie de Jeanne, son ex-femme, dont il est séparé depuis cinq ans mais qu'il n'a jamais cessé d'aimer, et de Kern, le nouveau mari de celle-ci. Peu après, il pénètre en leur absence dans leur maison, maison qui était la sienne mais qu'il a préféré laisser à Jeanne et surtout à leur fils Thomas, inclut la fameuse photo parmi d'autres et s'empare du pistolet de Kern ainsi que de quelques bijoux appartenant à Jeanne. Une nuit, il tue Keller dans le parc de la maison. Thomas découvre le cadavre au matin. Jeanne invite alors Julien à venir passer quelques jours chez eux, pour distraire Thomas, sans doute traumatisé par sa découverte. Parallèlement l'enquête suit son cours, et les voeux de Julien ne tardent pas à être exaucés puisque Kern est finalement arrêté. Mais l'inspecteur n'est pas dupe. Pas plus que Jeanne qui, après avoir découvert la verité, demande pourtant à Julien de rester. Leurs retrouvailles sont de courte durée car l'inspecteur et Kern arrivent bientôt, un soir, à l'improviste. Jeanne et Julien ne s'en étreignent pas moins sous leurs yeux...

Analyse : Jean-François Adam n'est pas de ces metteurs en scène qui vous bâclent deux ou trois films dans l'année. Apres M. comme Mathieu et Le feu du solitaire qui laissaient pressentir un vrai talent de réalisateur et d'auteur, voici donc Retour à la bien aimée, son troisième film en huit ans et aussi le plus maîtrisé et le plus abouti. Plus que d'une intrigue policière qui fait seulement office de prétexte d'autant plus que l'on connaît dès le début l'identité de l'assassin - il s'agit ici comme dans M. comme Mathieu de l'histoire d'un amour fou qui, s'accomodant mal de la routine quotidienne, conduit les partenaires à une séparation inévitable certes mais fatalement provisoire. Film intemporel à l'image de son thème et de ses personnages, dépouillé jusqu'à l'épure tant au plan de la mise en scène que du scénario, qui fait d'ailleurs la part plus belle aux silences qu'aux dialogues, Retour à la bien-aimée va à l'essentiel. C'est-à-dire au plus profond des êtres, dont les motivations, les rapports, ne sont pourtant jamais lourdement explicites mais seulement suggérés. En outre, le film est admirablement servi par le jeu - très interiorisé - des acteurs, qu'il s'agisse de celui de l'énigmatique Isabelle Huppert, toute désignée pour le rôle face à un Dutronc inattendu quoique par certains cotes proche de celui de L 'important c'est d'aimer, ou de celui de Bruno Ganz, doublement étranger, intrus, face au couple Jeanne-Julien. II faut voir Retour à la bien-aimée qui, avec Série noire notamment, fait partie de ce que le cinéma français nous a donné de plus neuf cette année.

Marie-Line Portel-Dorget


SUITE : http://huppert.free.fr/analyse2.html